Malgré les critiques, le gouvernement a annoncé le développement de StopCovid, une application mobile qui permettra de suivre l'évolution de l'épidémie de COVID-19.
Compatible avec les appareils mobiles iOS et Android, l'outil se sert du Bluetooth pour suivre les interactions qu'une personne peut avoir. La raison ? Officiellement afin d'avoir une liste des individus potentiellement infectés si cette personne se révèle porteuse du coronavirus. Toutefois, nous ne sommes pas loin d'un système de surveillance étatique, suscitant les craintes de certains.
StopCovid est sûre selon le gouvernement
De fait, le gouvernement ne manque aucune occasion pour rappeler toutes les mesures prises pour garantir le respect de notre vie privée. Ainsi, les autorités collaborent avec le PEPP-PT, un projet paneuropéen ayant pour but de protéger les données des utilisateurs.
De plus, l'appli sera open source pour permettre à tout monde de vérifier ses codes. Enfin, la CNIL aura aussi son mot à dire dans le développement de StopCovid. Si l'on s'en tient donc aux affirmations du gouvernement, on n'a absolument rien à craindre.
Mais des doutes persistent…
Mais les critiques persistent, et pas des moindres. Le site américain TechCrunch alerte ainsi sur les menaces que le système pose sur notre vie privée. En effet, des hackers pourraient s'en servir pour suivre nos mouvements. De plus, comme tout tracker, il y a toujours le risque que l'Etat abuse in fine de ces données.
Des doutes persistent également sur les modalités de sa sortie. En effet, le gouvernement promet une première version dans 3 à 6 semaines, un timing accéléré qui pourrait ne pas suffire. StopCovid pourrait donc ne sortir qu'après le pic de l'épidémie, réduisant son utilité.
Petit signe prometteur, Cédric O, Secrétaire d'État au Numérique, rassure : au moindre problème technique, la sortie sera repoussée. Au moins, ils ne lanceront donc pas une application truffée de bugs, vulnérable à la moindre attaque. En tout cas, une chose est sure : si la France réussit son pari, d'autres pays suivront ses pas.
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