in

Une centaine d’entreprises met en garde l’ONU contre les robots tueurs

Lettre ouverte ONU robots tueurs

Une lettre ouverte a été publiée hier, suite au report des négociations prévues par l'ONU au sujet des armes létales autonomes, les robots tueurs. Signée par une centaine de fondateurs et dirigeants de l'industrie de la robotique et de l'intelligence artificielle, elle exhorte à bannir ces armes.

Le danger des robots de guerre autonomes est soulevé par nombre de dirigeants et de fondateurs de la robotique et de l'intelligence artificielle. Une lettre ouverte a été publiée, destinée à l'Organisation des Nations Unies (ONU) suite au report des négociations prévues à ce sujet.

La négociation sur les robots tueurs reportée à l'ONU

La lettre exhorte les représentants de l'ONU à bannir ces robots tueurs. Écrite par une centaine de fondateurs et de dirigeants d'entreprises, issus de 26 pays, elle prévient : “Les armes létales autonomes menacent d'être la troisième révolution guerrière. Une fois développées, elles donneront aux conflits armés une échelle plus grande que jamais et dans des délais trop rapides pour être compréhensibles par les humains.”

Les négociations de l'ONU étaient prévues pour le 21 août, jour auquel la lettre a été publiée. Car ces discussions n'ont toujours pas lieu : elles ont été reportées, un petit nombre de participants au débat n'ayant pas payé leurs frais. La négociation avait cependant été acceptée par 123 pays de l'Organisation.

Lettre ouverte ONU robots tueurs

“Fort support des industries de la robotique et de l'intelligence artificielle” face aux robots tueurs

La lettre a été organisée par Toby Walsh, un chercheur renommé de l'université de New South West, à Sydney. Il a déploré que “malheureusement, les Nations Unies n'aient pas débuté ce jour ses délibérations formelles autour des armes létales autonomes. Il y a cependant une vraie urgence de faire quelque chose et d'éviter une course à l'armement très dangereuse.”

Pour le chercheur, cette lettre ouverte contre les robots tueurs “démontre une réelle préoccupation et un fort support des industries de la robotique et de l'intelligence artificielle”. Parmi les représentants de ces industries, on retrouve Elon Musk, fondateur, entre autres, de Motors et SpaceX, Demis Hassabis, fondateur et PDG de DeepMind ou encore le français Jérôme Monceaux, fondateur d'Aldebaran Robotics, qui fabrique les robots Nao et Pepper.

“Des armes que les despotes et les terroristes peuvent utiliser”

Les robots tueurs “peuvent être des armes de terreur, des armes que les despotes et les terroristes peuvent utiliser contre des populations innocentes” et peuvent être “piratées pour se comporter de manière indésirable”. La lettre se conclut par ces mots : “Nous n'avons pas longtemps pour agir. Une fois cette boîte de Pandore ouverte, elle sera difficile à fermer. Nous implorons donc les Hautes Parties contractantes à trouver une solution pour nous protéger tous de ces dangers.”

Newsletter

Envie de ne louper aucun de nos articles ? Abonnez vous pour recevoir chaque semaine les meilleurs actualités avant tout le monde.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *