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Open source : tous les poissons du monde scannés en 3D

Projet fou mais bien réel, les équipes américaines du Friday Harbor Laboratories sont en train de scanner en 3D toutes les espèces de poissons qui vivent actuellement sur notre planète et vont les mettre à le disposition du public en open source. 

Si en 2016, il y avait encore quelques sceptiques pour s'interroger sur l'impact qu'internet pouvait avoir sur la science et la connaissance de notre planète, l'initiative du professeur Adam Summers ne pourra qu'estomper leurs doutes. Cet éminent scientifique qui enseigne à l'Université de Washington et dirige le Friday Harbor Laboratories a entrepris un travail colossal : faire un inventaire en 3D de l'ensemble des poissons vivants dans les mers, les océans, les fleuves, les lacs et les rivières.

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Open source et impression 3D

Certes, au premier abord, on peut se dire que la connaissance 2.0 n'a pas attendu Adam Summers pour rendre disponible, ne serait ce que via les moteurs de recherche, toute une série d'informations très complètes sur la faune piscicole et que les étudiants en « ichtyologie » ont la possibilité de faire des recherches sur  pour trouver toutes les données nécessaires à la réalisation de leurs mémoires, que ce soit des textes, des études, des thèses, des articles, des photos ou des vidéos.

Mais avoir des modèles digitalisés à sa disposition permet de bien mieux appréhender l'univers du vivant, de faire des comparaisons plus pertinentes entre les espèces, de visualiser au millimètre près la taille d'un organe. C'est une photographie parfaite du poisson tel qu'il existe, bien plus fiable qu'une image ou qu'une vidéo. D'autant que le projet ne s'arrête pas à l'apparence des poissons. Le but, à terme, est de pouvoir scanner tout ce qui constitue un poisson, son crâne, ses vertèbres, ses branchies, ses yeux, ses organes internes, ses nageoires, avec la possibilité ensuite de tout imprimer en 3D.

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Parce ces données sont inestimables pour la connaissance de la faune marine, Andrew Summers a joué à fond la carte de l'open source. Toutes les images, tous les scans sont accessibles, téléchargeables, consultables, entièrement libres de droit. C'est la première fois qu'un projet scientifique de cette ampleur et aussi « novateur » mélange technologie 3D et open source pour restituer fidèlement une partie du vivant et le mettre à la disposition du public.  A terme, des impressions 3D des espèces de poissons déjà scannées fleuriront un peu partout, sur les campus universitaires comme dans les laboratoires de recherche. Et tout le monde pourra partager ces données librement et gratuitement. Le catalogue, qui compte déjà 500 espèces scannées, est visible ici.

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C'est une avancée essentielle pour les étudiants, pour les chercheurs, pour les professeurs et pour tous les curieux. Et Andrew Summers ne va pas s'arrêter en si bon chemin, il compte s'attaquer, dès qu'il en aura fini avec les poissons, aux 50 000 espèces de mammifères existantes. La digitalisation du monde et sa mise à disposition en open source est en marche !

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